Après les Pays-Bas et le Luxembourg, la Suède se joint aux efforts de développement des marchés financiers en Afrique en finançant le Fonds fiduciaire pour le développement des marchés de capitaux (CMDTF) de la Banque africaine de développement (BAD). Grâce à une contribution de 50 millions de couronnes suédoises (environ 4,8 millions de dollars), la Suède vise à stimuler la croissance des marchés financiers africains, mais cette initiative reflète également des ambitions stratégiques : contribuer à la stabilité économique et ouvrir de nouvelles portes pour l’investissement suédois sur le continent.
Cette contribution de la Suède, fournie par l’intermédiaire de l’Agence suédoise de coopération pour le développement international (SIDA), s’inscrit dans une stratégie multidimensionnelle. Outre le développement des marchés financiers, elle vise à renforcer les cadres réglementaires et à créer des environnements propices aux investissements étrangers. Hans Lundquist, ambassadeur suédois en Éthiopie et représentant auprès de l’Union africaine, souligne que cette initiative permet de bâtir des marchés durables, capables d’attirer des capitaux locaux et régionaux essentiels pour financer les secteurs public et privé en Afrique.
Les Pays-Bas et le Luxembourg, qui ont été les premiers contributeurs du CMDTF lors de sa phase pilote 2020-2022 concentrée sur l’Afrique de l’Ouest, ont déjà permis de soutenir des projets majeurs dans la région. La Suède, en apportant sa contribution, prévoit une extension de l’impact du CMDTF vers d’autres régions africaines, alignant ses engagements avec la stratégie 2023-2026 du Fonds. Cette nouvelle phase vise notamment à intégrer des critères verts, sociaux, et de soutien aux PME, pour renforcer la résilience des marchés financiers africains.
Pour ces pays européens, le CMDTF représente une opportunité d’allier croissance économique, diplomatie et développement durable. La consolidation des marchés de capitaux africains favorisera la mobilisation de l’épargne locale, permettant un financement accru des infrastructures et des projets socio-environnementaux prioritaires pour le continent.
La Rédaction

