Les pays africains, notamment ceux avec des décharges comme Agbogbloshie au Ghana, sont actuellement confrontés à un grave problème de gestion des déchets électriques et électroniques, en grande partie importés des pays développés. En Afrique, ces déchets sont souvent traités de manière informelle, en brûlant pour récupérer des matériaux précieux, exposant les travailleurs à des produits chimiques toxiques, en raison du manque de régulations efficaces et d’infrastructures adéquates. Ce problème pose des défis économiques, environnementaux et sanitaires majeurs pour les pays africains.
Le manque de régulations efficaces et d’infrastructures adéquates pour gérer ces déchets aggrave la situation. Plusieurs initiatives locales et internationales tentent de remédier à ce problème en sensibilisant le public et en développant des programmes de recyclage plus sûrs et plus efficaces. Entre autres, le projet EWIT financé par l’Union Européenne propose des stratégies de recyclage et le Beyond the Grid Fund for Africa promeut la gestion responsable des déchets électroniques. Des systèmes de consigne et d’éco-participation augmentent la responsabilité des producteurs, tandis que des plans d’action internationaux visent à développer une économie circulaire pour ces déchets. Ces efforts combinés cherchent à protéger l’environnement et à créer des opportunités économiques pour les communautés locales.
Selon un rapport des Nations Unies, en 2022, environ 62 millions de tonnes de déchets électroniques ont été produites à l’échelle mondiale, et ce chiffre devrait atteindre 82 millions de tonnes d’ici 2030. Cependant, seulement 22,3 % de ces déchets sont officiellement collectés et recyclés.
En fin de compte, la gestion des déchets électroniques en Afrique nécessite une action concertée et durable. Les initiatives en cours, bien qu’encourageantes, doivent être amplifiées et soutenues par des politiques rigoureuses et des infrastructures adéquates pour protéger l’environnement et les communautés locales car seul un effort collectif permettra de transformer ce défi en une opportunité de développement durable pour le continent.
La Rédaction

