Libye. Trahisons et alliances dans la quête d’un pouvoir uniqueDepuis plusieurs mois, la Libye est plongée dans une crise politique complexe, marquée par des alliances instables et des manœuvres stratégiques. La formation d’un gouvernement unifié apparaît comme une solution incontournable pour sortir de l’impasse, mais les obstacles restent nombreux.Le président du Parlement libyen, Aguila Saleh, a intensifié ses efforts en rencontrant Khaled al-Mishri, chef du Haut Conseil d’État, dans l’espoir de surmonter les divisions qui fragmentent le pays. Cette initiative fait suite à un échange avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui a souligné l’urgence d’organiser des élections générales.Pour avancer vers une transition politique, une commission conjointe a présélectionné onze candidats pour remplacer le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah. Ces candidats, issus tant de l’Est que de l’Ouest libyen, incluent des hommes politiques et des entrepreneurs influents. Une demande d’accompagnement a été adressée à l’ONU pour superviser le processus de nomination.L’envoyée spéciale de l’ONU, Hanna Tetteh, travaille sur un plan de sortie de crise qui prévoit la création d’un gouvernement d’union nationale doté de pouvoirs limités, chargé d’organiser les élections dans un délai de 24 mois.Cependant, Abdelhamid Dbeibah, appuyé par des forces militaires et des partis de Tripoli, refuse de céder le pouvoir. Selon des analystes libyens, cette résistance pourrait déclencher de nouveaux conflits.Dans ce contexte fragile, où trahisons et alliances se côtoient, la Libye doit faire un choix déterminant : parvenir à une réconciliation politique durable ou s’enfoncer dans un nouveau cycle de tensions. L’avenir du pays repose sur la capacité de ses dirigeants à privilégier l’intérêt national.
La Rédaction

