Les forces de l’Armée nationale libyenne (ANL), sous le commandement de Saddam Haftar, fils du maréchal Khalifa Haftar, poursuivent une opération militaire dans le sud et l’ouest du pays. Lancée le 7 août 2024, cette initiative a été mise en œuvre pour établir un contrôle dans des zones désertiques proches des frontières avec le Tchad, le Niger et l’Algérie.
Le maréchal Khalifa Haftar cherche ainsi à renforcer sa position tant sur le plan national que régional, avec le soutien d’alliés tel que la Russie, l’Égypte et les Émirats arabes unis. Il ambitionne notamment de s’approprier les ressources naturelles de ces régions, riches en or, pétrole et gaz. Officiellement, l’opération est présentée comme une mesure de sécurité pour protéger les frontières et stabiliser la Libye, mais des experts soulignent que les motivations pourraient être moins nobles.
La prise de contrôle de l’aéroport de Ghadamès et du champ pétrolier de Hamada fait partie des zones de conquête pour Haftar, mais l’aéroport est actuellement sous le contrôle des forces de Tripoli. Le champ pétrolier, dont l’exploitation devrait commencer prochainement, est également un enjeu majeur dans la lutte pour le pouvoir, les ressources pétrolières étant essentielles à la richesse du pays.
Les mouvements de troupes près de la frontière algérienne suscitent des inquiétudes à Alger, qui doit réévaluer sa position face à ces développements. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a averti que son pays ne resterait pas inactif si ses intérêts étaient menacés. Par ailleurs, la présence croissante de mercenaires et d’alliés militaires de Haftar, notamment des Émirats et potentiellement des forces russes, complique davantage la situation sécuritaire dans la région. Les actions de Khalifa Haftar et de l’ANL vont avoir des répercussions non seulement sur la Libye, mais aussi sur la stabilité régionale, notamment pour les pays voisins comme l’Algérie.
La Rédaction