Un an après la mort de Wali Diawara, un opérateur économique malien, son héritage est au cœur d’une polémique judiciaire. Le patrimoine immobilier de Diawara, censé revenir à ses enfants selon les rites musulmans, est controversé. À Brazzaville, la situation met en lumière les dysfonctionnements de la justice locale.
Deux frères de Diawara, associés de la société SAFA, ont frauduleusement obtenu le titre foncier d’un bien appartenant au défunt. Avec l’aide d’un avocat et d’une notaire complices, ils ont falsifié un document de donation pour lever près de 1,7 milliards de francs dans une banque locale. Après le décès de Diawara, la partie civile a engagé une procédure pour récupérer le titre. Cependant, l’affaire est compliquée par la corruption des agents publics, dont l’inspecteur général et un collègue du protocole.
Une plainte pour faux, usage de faux et blanchiment de capitaux a été déposée contre les frères Diawara, Mamadou et Abidi, par Oumar Diawara, l’un des fils. Malgré des mesures judiciaires en cours, le juge d’instruction de Pointe-Noire a été dessaisi au profit d’un juge à Brazzaville, sans notification au plaignant. Le parquet de Brazzaville a alors émis un mandat d’amener contre Oumar Diawara, qui s’opposait aux actions de ses frères et dénonçait des pratiques douteuses.
Le 2 août, Oumar Diawara a été enlevé par la gendarmerie de Pointe-Noire, malgré l’existence d’une procédure en cours. Cette intervention soulève des questions sur la manipulation de la justice et le possible complot pour éliminer un adversaire gênant.
L’affaire met en lumière des pratiques judiciaires douteuses et une gestion opaque des héritages. Il est crucial que l’État congolais prenne des mesures pour restaurer la justice et que la Cour Africaine des droits de l’homme intervienne pour faire toute la lumière sur ce scandale.
La Rédaction

