L’Ukraine fait face à une vague de frappes russes d’une intensité inédite depuis que Washington a cessé de lui fournir armes et renseignements. Une situation qui redistribue les cartes du conflit et pose une question brûlante : l’Europe peut-elle prendre le relais ?
Une offensive russe sans retenue
Depuis quelques jours, les bombardements russes se multiplient sur le territoire ukrainien. Des villes entières subissent un pilonnage constant, et les pertes humaines s’accumulent. Pour beaucoup, cette intensification est directement liée à la suspension de l’aide militaire américaine.
Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, dénonce une offensive brutale : « Les missiles russes continuent de s’abattre sans relâche sur l’Ukraine, apportant toujours plus de morts et de destructions. » Mais c’est le Premier ministre polonais, Donald Tusk, qui met des mots plus durs sur la situation : « C’est ce qui arrive quand on apaise les barbares. »
L’Europe au pied du mur
Sans les livraisons américaines, Kiev voit ses réserves s’amenuiser. Les experts estiment que l’armée ukrainienne pourrait tenir encore quelques mois, mais l’accélération des frappes russes change la donne.
L’Europe est désormais face à un choix historique. « Si elle passe en économie de guerre, elle pourra prolonger la résistance ukrainienne », analyse Nicolas Tenzer, politologue et enseignant à Sciences Po. Dans le cas contraire, l’Ukraine risque d’être laissée seule face à Moscou, avec des conséquences qui pourraient aller bien au-delà de ses frontières.
L’abandon américain marque un tournant. La guerre entre dans une nouvelle phase où l’avenir de l’Ukraine dépendra de la réactivité de l’Europe.
La Rédaction