Avec le retour progressif de la pluie, ces derniers jours dans les deux grandes régions agricoles du Togo. À savoir les régions de la Kara et des Savanes, les agriculteurs espèrent que cette tendance soit maintenue.
« Une grosse pluie vient d’arroser la région permettant aux cultures de reprendre malgré la sécheresse. Actuellement nous avons trop des espaces inexploités et nous avons la chance de gagner en changeant de fusil d’épaule », témoignent les producteurs. Pour éviter de nouvelle perte et tirer le meilleur parti des conditions climatiques actuelles, il est préférable d’opter pour les cultures à cycle court et résilient.
Cette pluie providentielle pourrait sauver les cultures en souffrance, mais la situation reste délicate. Les agriculteurs dont les maïs avaient atteint la maturité et subi deux semaines sans précipitations ont malheureusement perdu une grande partie de leurs champs. Mais pour ceux dont les cultures étaient en phase de développement, ils auront encore un peu d’espoir. Il est inconcevable de lancer une nouvelle semence du maïs à ce stade de la saison, le risque d’insatisfaction est élevé.
Face à ces conditions climatiques imprévisibles, il est essentiel pour les producteurs d’adapter leurs stratégies. Certains envisagent d’exploiter les espaces non cultivés avec des cultures plus résistantes et adaptées à la situation actuelle. Le sorgho et le riz semblent être des options viables si les pluies se maintiennent dans les semaines à venir. « Si cette pluie maintient son rythme à partir de cet instant, on peut avancer sur la production du riz, du sorgho et si possible le niébé. Mais pour le maïs, c’est vraiment délicat de faire encore la semence en ces temps-ci.
Mais n’empêche pour un producteur qui veut tenter sa chance », partage un grand producteur de la région de la Kara.
Pour la région des Savanes, tout n’est pas encore perdu malgré la poche de sécheresse. Douti Basile, Président de la Coordination régionale des Organisations paysannes et des Producteurs des Savanes souligne, « il y a des cultures résistantes comme le sorgho. Malgré la sécheresse, cette culture n’a pas été impactée ».
La Rédaction