La présidence angolaise a annoncé dans la soirée de ce mardi 30 juillet, un accord de cessez-le-feu conclu entre Kinshasa et Kigali sur les combats entre le M23 et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Ce nouvel accord entre en vigueur à l’expiration de la trêve obtenue par les États-Unis.
L’annonce de cet accord de cessez-le-feu a été faite par la présidence angolaise engagée dans la médiation entre la RDC et son voisin le Rwanda qu’elle accuse de soutenir le M23 dans ses attaques dans l’Est du territoire congolais.
Entre ministres des Affaires étrangères
Selon le communiqué de Louanda, l’accord de cessez-le-feu a été conclu entre la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, sous l’égide du gouvernement angolais.
« La deuxième réunion ministérielle entre la République Démocratique du Congo et la République du Rwanda, tenue ici à Luanda sous la médiation de la République d’Angola, a abouti à l’établissement d’un cessez-le-feu qui prendra effet à minuit le 4 août 2024 » – Le communiqué de la médiation angolaise.
Un cessez-le-feu à la suite d’une trêve
Le nouvel accord entre en vigueur à la fin de la prolongation de deux semaines d’une trêve humanitaire obtenue par les États-Unis et qui expire le 3 août 2024 à 23h59. Cette trêve humanitaire « engage les parties au conflit à faire taire leurs armes, à permettre le retour volontaire des personnes déplacées et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables« , selon un communiqué du Conseil national de la sécurité de la Maison Blanche.
Même si le communiqué de l’Angola ne fournit pas tous les détails sur cet accord conclu entre les deux pays, il précise tout de même que le cessez-le-feu sera supervisé par le « mécanisme de vérification ad hoc« , qui sera renforcé.
Les combats dans l’Est de la République Démocratique du Congo ont eu des conséquences désastreuses sur cette partie du pays, avec près de 3 millions de personnes déplacées internes dans le Nord-Kivu, selon la Maison Blanche.