Les 21 et 22 octobre, Kinshasa et Kigali se sont retrouvés à Washington pour la troisième session du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité, dans le cadre de l’accord de paix signé en juin dernier. Cette rencontre visait à évaluer les premiers résultats de la lutte contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et à préparer la phase opérationnelle des actions conjointes.
Lors de la réunion précédente, les 17 et 18 septembre, les deux pays avaient convenu de mettre en œuvre le concept des opérations (Conops) dès le 1ᵉʳ octobre, pour planifier et coordonner des actions militaires ciblées contre les FDLR. À ce stade, les FARDC avaient invité les rebelles rwandais à se rendre à l’armée congolaise ou à la Monusco. Mais, selon les premières informations, aucun groupe n’a répondu à cet appel.
Les discussions de Washington ont donc porté sur l’évaluation de cette première phase, centrée sur la planification, la coordination et l’échange de renseignements, et sur les prochaines étapes de la mise en œuvre de l’accord. La phase suivante prévoit la conduite effective des opérations, la levée des mesures défensives du Rwanda et la fin des opérations ponctuelles et transfrontalières.
Si ces deux jours de discussions ont permis de clarifier les enjeux, la question demeure : RDC et Rwanda sauront-ils avancer ensemble malgré les récentes tensions verbales entre Kinshasa et Kigali ? Les prochains mois seront déterminants pour la crédibilité et l’efficacité du processus de paix.
La Rédaction

