La République démocratique du Congo (RDC) a marqué un point crucial dans sa lutte contre l’exploitation abusive de ses ressources naturelles. Apple, géant américain de l’électronique, a annoncé cette semaine avoir demandé à ses sous-traitants de suspendre tout approvisionnement en étain, tantale, tungstène et or (3T+Or) provenant de la RDC et du Rwanda.
Cette décision fait suite à des plaintes déposées par Kinshasa en France et en Belgique les 16 et 17 décembre. Ces démarches judiciaires visaient à dénoncer l’utilisation présumée de “minerais de sang”, des ressources pillées dans l’est de la RDC par le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda selon les autorités congolaises.
Apple, qui avait d’abord réfuté ces accusations après une mise en demeure, a finalement cédé sous la pression, s’engageant publiquement à mettre fin à l’exploitation des minerais 3T dans la région. Cependant, cet engagement reste flou et suscite des interrogations quant à sa mise en œuvre réelle.
Pour la RDC, ce succès juridique pourrait n’être que le début d’une série d’actions visant à responsabiliser les grandes entreprises internationales dans l’approvisionnement éthique de leurs matières premières. Cette affaire remet en lumière les liens complexes entre industrie technologique et conflits miniers, appelant à une réforme urgente des chaînes d’approvisionnement mondiales.
La Rédaction

