L’information a été rendue publique par l’association Alarme Phone Sahara. Du 1ᵉʳ au 12 août, les autorités algériennes ont procédé à l’expulsion de plus de 2 000 migrants vers la frontière nigérienne. Ces milliers de migrants ont été livrés à eux-mêmes à quinze kilomètres de la ville désertique de Essamaka. Cette localité située à l’extrême sud de l’Algérie abrite un centre de transit de l’Organisation internationale pour la Migration (OIM).
Les refoulements de migrants de l’Algérie vers le Niger dans des conditions de dénuement sont récurrents selon Aziz Chehou coordinateur d’Alarme Phone Sahara (APS) : « Une fois les rafles opérées, les forces de l’ordre algériennes dépouillent des migrants de tous leurs biens matériels et financiers et les font expulser, comme on dit, dans la nudité totale ».
« À la limite, si la personne a la chance de porter un complet présentable, tant mieux. Tous les migrants que nous avons interviewés démontrent en fait que, une fois dans les mains des forces de l’ordre algériennes, ils sont déshumanisés, que ce soient les hommes ou les femmes, que ce soient des personnes âgées, des enfants, parce qu’il y a même des moments où il y a la séparation des enfants de leurs parents, la séparation des conjoints. » a déclaré le coordinateur de l’organisation qui tente tant bien que mal de venir en aide aux migrants.
Ces refoulements sont souvent dénoncés par le Niger. Avec la dernière visite du Premier ministre Lamine Zeine en Algérie, accompagnés d’une forte délégation, certains analystes espèrent que les deux pays vont mettre en place une politique de gestions des flux migratoires plus humaine.
La Rédaction