Une enquête récente des Nations Unies accuse la Russie d’avoir perpétré des crimes contre l’humanité en Ukraine, mettant en lumière l’utilisation systématique de drones pour terroriser les civils et les contraindre à fuir leurs foyers.
Selon la Commission d’enquête internationale indépendante sur l’Ukraine, les forces russes ont ciblé délibérément des civils, des premiers intervenants tels que les ambulanciers et pompiers, ainsi que des infrastructures civiles vitales, notamment des hôpitaux, des sites d’aide humanitaire et des installations énergétiques, le tout sous un commandement centralisé.
Les attaques, concentrées le long d’un corridor de 300 kilomètres dans les régions de Kherson, Dnipropetrovsk et Mykolaïv, ont été qualifiées de « transfert forcé de population », constituant un crime contre l’humanité. Les survivants ont décrit un climat de terreur, se sentant « traqués » alors que des drones les suivaient dans leurs déplacements quotidiens.
La commission a également documenté des déportations systématiques depuis les zones occupées, notamment dans la région de Zaporijjia. Des civils ont été contraints de marcher sur 10 à 15 kilomètres à travers des zones de combat actives, tandis que d’autres ont été déportés vers la Géorgie avec des interdictions d’entrée en Russie pendant 20 à 40 ans.
Ces conclusions s’appuient sur des entretiens avec 226 victimes et témoins, ainsi que sur l’analyse de plus de 500 vidéos vérifiées. Elles étendent les observations initiales de mai dernier, qui couvraient une zone de 100 kilomètres. Le gouvernement russe, pour sa part, refuse de reconnaître l’autorité de la commission et nie cibler des civils.
L’enquête de l’ONU révèle un schéma systématique de violences contre la population civile en Ukraine, confirmant l’ampleur des crimes commis et la nécessité d’une réponse internationale ferme.
La Rédaction
Sources :
• Nations Unies, Commission d’enquête internationale sur l’Ukraine
• Rapports d’ONG et médias internationaux spécialisés

