En Iran, une nouvelle initiative controversée émerge : la création d’une clinique spéciale destinée aux femmes qui choisissent de retirer leur hijab. Cette proposition, portée par la responsable du Département des femmes et de la famille du Siège de la promotion de la vertu et de la prévention du vice à Téhéran, vise à soumettre ces femmes à des “traitements scientifiques et psychologiques”.
Ce projet s’inscrit dans un contexte tendu, deux ans après les manifestations qui ont secoué le pays et coûté la vie à 500 personnes, selon des rapports. Ces protestations avaient éclaté suite à l’obligation imposée aux femmes de porter le hijab, une règle strictement appliquée par les autorités.
Récemment, l’attention s’est à nouveau portée sur la question lorsque, dans un geste de défi, une jeune étudiante universitaire, en colère après avoir été accusée par la police des mœurs de porter son hijab de manière “inappropriée”, a déambulé dans les rues en sous-vêtements.
Parallèlement, l’Iran a renforcé son arsenal de surveillance en installant des caméras dans les espaces publics, capables de détecter les femmes ne respectant pas le code vestimentaire obligatoire. Ces mesures illustrent la pression accrue exercée sur les femmes dans leur vie quotidienne, sous couvert de respect des valeurs religieuses et sociales.
Critiquée par les défenseurs des droits humains, cette initiative de clinique soulève des questions sur la manière dont les autorités perçoivent les femmes contestant ces règles : non pas comme des actrices de changement social, mais comme des individus nécessitant une “réhabilitation”.
La Rédaction

