19 août 2024, journée mondiale de l’aide humanitaire a été l’occasion pour les ONG d’attirer l’attention sur les conditions précaires de millions de personnes sur le continent africain. De nombreux pays sont concernés, c’est le cas de la RDC, du Soudan, mais aussi de la région du Sahel, des zones de conflits ou les besoins augmentent, mais la capacité des humanitaires diminue.
Le monde échoue à protéger les travailleurs humanitaires. C’est ce que défend l’ONU dans son dernier communiqué, qui prévoit une année 2024 pour les travailleurs humanitaires encore plus meurtrière que celle précédente. En 2023, selon l’ONU, au total 280 travailleurs humanitaires avaient été tués dans le monde durant l’exercice de leur fonction. La sécurité des humanitaires n’est plus garantie en terrain de conflits. C’est le cas au Sahel. Plus la violence augmente plus la marge de manœuvre des humanitaires diminue.
Au Niger et dans la région du Sahel central, les ONG nationale et internationale ont de plus en plus de mal à se déplacer en zone rurale pour opérer pour venir en aide aux populations. Et dans le même temps l’instabilité politique provoquée par de multiples coups d’État ces dernières années dans cette région du Sahel central, mais aussi la montée en puissance des groupes armés terroristes contraints plusieurs agences des Nations unies à limiter leur déplacement.
En 2020 après le massacre de 7 membres de l’ONG ACTED et de leur guide nigérien, les cadres de l’ONG avaient interpelé la communauté internationale et dénoncé le manque de garantie sécuritaire qu’elle offrait aux travailleurs humanitaires sur les questions de sécurité lorsqu’ils étaient déployés en zone dangereuse.
Trop souvent, les travailleurs humanitaires risquent leurs propres vies pour sauver celles des autres. L’ONU condamne ces attaques et rappellent que les travailleurs humanitaires ne peuvent être pris pour cibles. M. Lowcock, Secrétaire général adjoint de l’ONU a rappelé que leur protection est primordiale « afin de pouvoir continuer à aider les personnes qui en ont le plus besoin ». « La meilleure façon de rendre hommage aux travailleurs humanitaires est de financer leur travail et d’assurer leur sécurité », a-t-il souligné.
La Rédaction