La grogne sociale monte dans de nombreux secteurs en France, de l’automobile jusqu’à la fonction publique, en passant par l’aéronautique ou encore la distribution où des plans sociaux ont été annoncés. Ce mercredi 13 novembre 2024, les données de l’INSEE révèlent que le taux de chômage est en hausse soit 7,4%.
Plan sociaux, taxes, jours de carence pour les fonctionnaires ; les raisons de mécontentement s’accumulent et les mobilisations pourraient s’intensifier dans plusieurs secteurs. Les syndicats de plusieurs secteurs ont lancé des appels à la grève et à la mobilisation pour les prochaines semaines pour protester contre des plans sociaux et contre les conséquences d’un projet de budget.
Ce jeudi 14 novembre, le transport aérien pourrait être perturbé par une grève en protestation contre l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), prévue dans le projet de loi de finances 2025. Selon les compagnies aériennesa grève ne devrait pas entrainer d’importantes perturbations dans les programmes de vol. Le syndicat des agriculteurs aussi ont lancé deux mobilisations partout à Paris le 15 novembre et le 19 novembre pour exprimer leur mécontentement.
Les syndicats de la compagnie ferroviaire Société Nationale des Chemin de Fer français (SNCF), appellent, eux aussi, à cesser le travail du 20 au 22 novembre prochain. Un autre préavis, de grève illimitée cette fois-ci, a été déposé à partir du 11 décembre au soir. Après une rencontre avec la direction autour du « démantèlement de Fret SNCF » et de l’ouverture à la concurrence.
Dans la Fonction publique également, deux des principaux syndicats, FO et la CGT, ont appelé jeudi à la « grève » après l’échec d’une réunion avec le ministre Guillaume Kasbarian, évoquant l’hypothèse de mobilisations début décembre. En cause la réduction de l’indemnisation des congés maladie et la mise en place de trois jours de carence non payés.
De nombreuses entreprises ont annoncé des plans sociaux, et des milliers de postes de travail sont en jeu chez Michelin et Auchan.
Les biologistes médicaux menacent, quant à eux, d’un «shutdown», soit la fermeture des laboratoires d’analyses médicales du 23 au 31 décembre inclus. Quatre syndicats ont en effet appelé l’Assurance maladie à rouvrir des négociations sur leurs tarifs, récemment revus à la baisse.
La Rédaction

