Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce et cadre du PDCI, a officiellement obtenu son décret de libération de son allégeance française, le 7 mars 2025. Une étape décisive pour sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre prochain, conformément aux exigences de la Constitution ivoirienne.
Une procédure de plus de dix mois
Le processus de renonciation à la nationalité française a duré plus de dix mois avant d’aboutir à la signature du décret. Désormais, Billon ne possède plus que la nationalité ivoirienne, condition sine qua non pour prétendre à la magistrature suprême. L’article 55 de la Constitution stipule en effet que tout candidat doit être exclusivement ivoirien et ne pas détenir de passeport étranger.
Une éligibilité encore à trancher
Si Jean-Louis Billon a franchi un cap important, le Conseil constitutionnel devra encore statuer sur son dossier de candidature. Selon le Code électoral, cette institution est seule compétente pour valider l’éligibilité des prétendants, notamment en ce qui concerne la nationalité de leurs parents. Une question qui a ressurgi après les déclarations de Véronique Aka, vice-présidente du PDCI, insinuant que la mère de Billon serait Touareg. Ce dernier a réagi en précisant : « Ma mère est d’origine malienne et alsacienne, pas Touareg. »
Un cas similaire au sein du PDCI
Jean-Louis Billon n’est pas le seul cadre du PDCI concerné par cette exigence constitutionnelle. Début février, Tidjane Thiam, président du parti et considéré comme son candidat naturel, a annoncé avoir entamé une démarche similaire pour renoncer à sa nationalité française. Il espère obtenir son décret avant la présidentielle d’octobre 2025.
Avec cette clarification sur sa nationalité, Billon franchit une étape cruciale. Reste à voir si le Conseil constitutionnel validera son éligibilité, une décision qui pourrait influencer la dynamique au sein du PDCI dans la course à la présidence.
La Rédaction