À travers le continent, de Dakar à Abidjan, Lomé et Cotonou, l’addiction aux paris sportifs en ligne touche de plus en plus de jeunes, souvent dès 11 ans. Ce phénomène, facilité par les applications mobiles, plonge des milliers de jeunes dans un cercle vicieux, affectant leur santé mentale et leur stabilité sociale.
Des initiatives comme “Non Aux Paris Sportifs” au Sénégal tirent la sonnette d’alarme. Selon Seydina Oumar Diagne, l’addiction aux paris est désormais un problème majeur de santé publique. Le Dr Abou SY, psychiatre à Dakar, explique que cette dépendance suit la même logique que celle des drogues, altérant l’équilibre mental.
Les témoignages abondent : à Lomé, Assad a perdu son mariage après avoir misé tout son salaire. À Cotonou, Julien, étudiant, a échoué à ses études à cause des paris. Charles, commerçant à Abidjan, voit son commerce sombrer. Ce cercle infernal s’alimente aussi par des groupes de parieurs, comme celui de plus de 300 membres sur WhatsApp, où l’illusion du gain facile mène souvent à des pertes dévastatrices.
Les jeunes voient souvent le pari comme un moyen d’échapper à la pauvreté, mais ces rêves sont vite balayés par la réalité des pertes répétées. Selon le sociologue Charles Azouna, cette illusion mène à l’endettement et à la dépression. L’addiction perturbe la vie sociale et scolaire, parfois jusqu’à des comportements criminels.
Il est urgent de sensibiliser les jeunes et de réguler les plateformes de paris en ligne. Une prise de conscience collective est nécessaire pour protéger les générations futures de ce fléau grandissant.
La Rédaction

