Virus faisant rage dans le monde entier depuis des années, le VIH sida fait partie des maladies ayant fauché plusieurs vies humaines. Difficile à éliminer, les responsables politiques et scientifique cherchent tant bien que mal à l’éradiquer d’ici 2030. A cet effet, lors de la 25ème Conférence sur le Sida qui prend fin ce 26 juillet à Munich, des chercheurs ont jugé un traitement très prometteur contre ce virus. Un traitement qui coûte quelques 40 000 dollars soit 24 189 768 FCFA par personne, un prix milles fois moins cher et qui pourrait tomber autour de 40 dollars en version générique.

Cet antirétroviral, le Sunlenca a été développé à partir de la molécule Lenacapavir par le géant médical américain Gilead. Nombre de spécialistes internationaux jugent qu’il pourrait changer la donne. Il nécessite seulement deux injections par an sur chaque patient ce qui le rend si particulier et plus facile que les comprimés quotidiens. Sa particularité est qu’il pourrait « arrêter la transmission du VIH » s’il est administré à des personnes à risque élevé. Son coût estimé à 40 000 dollars américains dans différents pays comme les Etats unis, la France, la Norvège ou l’Australie cet antirétroviral est bien évidemment hors de portée pour la plupart des personnes atteintes de ce virus. Il est distribué en France au même prix que dans le reste du monde, mais il est remboursé à 100% par la sécurité sociale, tout comme les autres traitements contre le Sida. Toutefois si le géant Gilead permettait sa fabrication en version générique, il pourrait chuter à 40 dollars selon les chercheurs qui ont présentés leurs travaux à Munich.
Notons que près de 40 millions de personnes vivent avec ce virus dans le monde entier. 30 millions parmi elles bénéficient d’un traitement antirétroviral. Plus de 42 millions de personnes ont été tués par ce virus selon les estimations de l’agence de l’ONU. Environ 1,3 million ont été infectées l’année dernière, soit quelque 100 000 de moins qu’un an plus tôt. Ce qui renvoie à une estimation de moins de 60 % que lors du pic de 1995, quand 3,3 millions de personnes avaient contracté le VIH. L’Afrique orientale et australe reste la région la plus touchée : 20,8 millions de personnes y vivent avec le VIH. 450 000 ont été infectées l’année dernière et 260 000 en sont mortes.
Winnie Byanyima, la directrice d’ONUSIDA, souligne l’important déficit de financement qui freine la riposte au VIH dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Pour la directrice de l’ONUSIDA, le remboursement des dettes publiques de nos pays Africain les empêche d’investir dans les dépenses de santé. Ce qui amènerait à se demander si ce nouvel antirétroviral découvert pourrait être bénéfique pour les africains de sitôt.
La Rédaction