Aného.
Le Togo a officiellement mis en service ce jeudi un nouveau poste de péage sur la Route Nationale 2, à l’entrée d’Aného, dans la préfecture des Lacs. Cette infrastructure s’inscrit dans la stratégie nationale de modernisation des routes et de financement autonome de leur entretien.
Une infrastructure modernisée
Le nouveau poste de péage remplace l’ancienne installation provisoire de Vodougbé. Il est désormais équipé de voies séparées pour véhicules légers et poids lourds, d’un système de comptage d’essieux, de caméras de surveillance et de dispositifs de paiement digital. La Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER) est en charge de son exploitation.
La réhabilitation du tronçon Lomé–Aného, dont fait partie ce poste, a été réalisée par les entreprises CRBC (Chine) et SOROUBAT (Tunisie). Elle s’inscrit dans le cadre du projet de modernisation du corridor Abidjan–Lagos, axe stratégique pour le commerce régional.
Tarifs appliqués
Le poste de péage d’Aného applique une grille tarifaire en fonction du type et du gabarit des véhicules :
| Catégorie de véhicule | Nombre d’essieux | Tarif (FCFA) |
| Véhicules légers | 2 | 500 |
| Minibus / Petits bus | 2–3 | 1 000 |
| Camions 2 essieux | 2 | 1 500 |
| Camions 3 essieux et plus | 3+ | 2 500 – 3 500 |
| Poids lourds articulés | 5+ | 4 000 |
| Motos | — | Gratuit |
Les tarifs sont fixés par décret ministériel et peuvent faire l’objet de révisions périodiques selon les besoins du réseau.
Modalités de paiement
Les usagers ont accès à plusieurs options de paiement. En plus du règlement en espèces, le poste accepte les paiements via les services Mobile Money (Flooz, T-Money). Une carte prépayée SAFER est également disponible pour les professionnels du transport fréquentant régulièrement l’axe. Une application mobile dédiée est en cours de développement.
Objectif de financement durable
La mise en service de ce nouveau poste de péage intervient dans un contexte de resserrement budgétaire. En 2025, le budget national destiné à l’entretien routier a été ramené de 16,5 à 13,3 milliards FCFA. Le gouvernement mise donc sur l’augmentation des ressources propres, collectées via les péages, pour garantir la pérennité de ses infrastructures.
Le tronçon concerné joue un rôle clé dans la circulation des biens et des personnes entre Lomé, Aného et la frontière béninoise. Sa modernisation vise à améliorer la sécurité, la rapidité des trajets et la compétitivité logistique du pays.
Enjeux futurs
La réussite de cette politique passe par une bonne coordination entre les recettes collectées, leur gestion transparente et la qualité de l’entretien assuré. Ce modèle pourrait être reproduit sur d’autres axes majeurs, en particulier dans les régions de l’intérieur du pays. La SAFER et les autorités en charge des infrastructures comptent sur ce type de financement pour asseoir une politique routière durable et efficace.
La Rédaction

