La Commission Électorale Nationale Indépendante (Céni) a récemment dévoilé la liste provisoire des candidats en lice pour les élections sénatoriales prévues le 15 février prochain. Ce scrutin marque une étape clé dans l’instauration d’un régime parlementaire bicaméral au Togo, conformément aux réformes constitutionnelles en cours.
Une liste diversifiée pour 41 sièges élus
Sur les 92 candidatures retenues, on compte des représentants de 13 partis politiques ainsi que des candidats indépendants. Ce processus fait suite à une analyse rigoureuse des dossiers déposés. Les candidats se disputeront 41 sièges, qui seront pourvus au suffrage indirect par les représentants des collectivités locales et régionales. À ces élus s’ajouteront 20 sénateurs nommés directement par le chef de l’État, portant ainsi à 61 le nombre total de membres du futur Sénat.
Par ailleurs, les partis, regroupements politiques et indépendants disposent de 72 heures pour contester les candidatures auprès de la Cour constitutionnelle. Un cautionnement financier est également requis pour valider la participation : 300 000 F CFA pour les hommes et 150 000 F CFA pour les femmes, une disposition qui vise à encourager une plus grande représentativité féminine.
Une étape décisive vers un nouveau système parlementaire
La mise en place du Sénat s’inscrit dans la transition vers un régime parlementaire où le président du Conseil, élu par les deux Chambres (Assemblée nationale et Sénat), jouera un rôle central. Cette réforme ambitionne de renforcer les institutions démocratiques et d’assurer une meilleure stabilité politique.
Vers un avenir politique renouvelé
Ces élections sénatoriales ne se limitent pas à la formation d’un nouvel organe législatif. Elles symbolisent également un tournant dans la consolidation de la démocratie togolaise et la participation citoyenne. En se dotant d’un Sénat, le Togo vise à renforcer la gouvernance et à promouvoir un équilibre des pouvoirs plus solide.
Le pays s’apprête ainsi à ouvrir un nouveau chapitre de son histoire politique, avec l’espoir d’un avenir marqué par la stabilité, le dialogue et le développement inclusif.
La rédaction.