L’action de BNP Paribas a chuté de 10% ce lundi, après que la justice américaine l’a reconnue responsable de son rôle dans les atrocités commises au Soudan sous l’ex-président Omar el-Béchir.
Selon le verdict, la banque aurait fourni au gouvernement soudanais de l’époque un soutien financier essentiel, notamment via des lettres de crédit nécessaires aux importations et exportations, contribuant ainsi indirectement à des actes qualifiés de génocide. Cette décision fait suite à une plainte déposée par trois ressortissants soudanais aux États-Unis.
Dans sa réaction officielle, BNP Paribas assure ne pas avoir eu connaissance des crimes commis par les autorités soudanaises et envisage de faire appel. La banque rappelle également que ses opérations au Soudan entre 1990 et 2009 respectaient alors les règles européennes en vigueur.
La guerre au Soudan a provoqué la mort d’environ 300 000 personnes entre 2002 et 2008, mettant en lumière l’ampleur des violences du régime de Béchir. Ce verdict pourrait marquer un précédent pour la responsabilité des institutions financières dans les conflits internationaux.
La Rédaction

