Cette année, comme au cours des années précédentes, le Niger est en proie à de graves inondations, causé par des pluies diluviennes qui s’abattent sur le pays depuis le début de la saison. Le bilan qui pourrait s’alourdir fait état d’au moins 77 personnes décédées et 87 autres blessées. Les pluies ont détruit des villages entiers, emportées des habitations et des cultures, et laissant des milliers de personnes sans abri et sans ressources.
Le changement climatique affecte particulièrement le Niger et provoque des précipitations record, associées à des sols déjà saturés en eau, ce qui submerge les cours d’eau et les plaines. Par ailleurs, des facteurs humains, tels que l’urbanisation galopante et la déforestation, ont accentué la vulnérabilité du territoire face aux inondations.
Les populations sinistrées sont confrontées à de nombreux défis : manque d’eau potable, risque de maladies liées à l’insalubrité, pénurie de nourriture et d’abris. Les infrastructures ont été gravement endommagées, notamment les routes et les ponts. Les agriculteurs ont perdu leurs récoltes, ce qui menace la sécurité alimentaire d’une grande partie de la population.
Combinée à la crise sécuritaire, cette situation contribue à l’accentuation de la situation humanitaire précaire dans laquelle se trouve le pays. Les ONG tirent la sonnette d’alarme sur les risques d’une aggravation de l’insécurité alimentaire et appellent les pays partenaires à augmenter leurs donations en faveur du Niger.