Les avocats de la RDC ont déposé une plainte, lundi 19 août à l’Auditorat général des FARDC, contre le général Jean-Claude Kifwa. Il a été traduit devant la justice militaire pour répondre de ses actes de torture perpétrés sur la personne d’un avocat. Ce dossier est spécialement suivi de près par le ministre de la Justice.
Une délégation de ces hommes de droit serait allée solliciter le 19 août 2024, l’appui du ministre d’État à la Justice, Constant Mutamba, afin de s’impliquer pour que cet officier militaire puisse être jugé et qu’il réponde de ses actes. « Tous les avocats sont déterminés, avec votre appui, afin qu’on puisse ramener le général Jean-Claude Kifwa pour qu’il soit jugé en urgence ici à Kinshasa », a affirmé le bâtonnier du barreau de Lomami, Maurice Kanyama, s’adressant au ministre. « Votre intervention, et même injonction est nécessaire pour voir ce monsieur général, qui se croit au-dessus de la mêlée, répondre de ses actes », a-t-il poursuivi.
L’affaire qui envoie le général Jean-Claude Kifwa devant la justice concerne des actes de tortures perpétrés par des personnes présentées comme des éléments de sa garde rapprochée. En effet, une vidéo ayant circulé sur les réseaux sociaux montrait des hommes en uniforme frappant violemment l’avocat et l’embarquant dans une Jeep de l’armée. Selon le média Afrikcom, quelques jours avant la bastonnade, Maître Faby Kabwende Mushibi avait critiqué le général Jean-Claude Kifwa sur les réseaux sociaux. Beaucoup ont rapidement établi un lien entre cette sortie de l’homme de droit sur les réseaux sociaux et la correction qu’il a reçu peu de temps après.
La plainte du collectif d’avocats a été déposée à l’Auditorat général, certes, mais une copie a été transmise « à toutes les autorités de la République pour qu’elles s’impliquent et rétablissent les valeurs de l’avocat et de la justice dans notre pays », a déclaré le bâtonnier Maurice Kanyama, porte-parole du collectif.
La Rédaction