Confrontée à une sécheresse sévère, la Namibie aurait annoncé comme décision radicale l’abattage de 83 éléphants. L’une des mesures pour assurer la sécurité alimentaire.
L’Afrique Australe traverse une période de sécheresse exceptionnelle. Le ministère de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme a déclaré que plus de 700 animaux ont été sélectionnés, dont 83 éléphants, 30 hippopotames, 100 élans et 300 zèbres. Il a déclaré qu’ils proviendront de parcs nationaux qui ont des populations de gibier durables.
« Cela aidera à gérer la pression actuelle sur le pâturage et la disponibilité de l’eau en réduisant le nombre d’animaux sauvages dans certains parcs où nous pensons que le nombre dépasse le pâturage et l’eau disponibles, tout en fournissant la nourriture dont les communautés vulnérables ont tant besoin », a déclaré le porte-parole du ministère, Roméo Muyunda, dans un communiqué vendredi.
Selon le média Afrikcom, les pachydermes, en nombre excessif, exerceraient une pression trop importante sur les ressources du pays. Les éléphants dégraderaient les habitats et entreraient en compétition avec d’autres espèces. Prenant en compte que la sécurité alimentaire est en jeu, le gouvernement a décidé que la viande des éléphants abattus sera distribuée aux populations les plus vulnérables, frappées par la famine.
En raison de cette même sécheresse, la Namibie avait mis en vente 100 buffles sauvages. L’objectif était de réduire la population d’animaux, dans le but d’alléger la pression sur le pâturage dans ses parcs. Selon les autorités de ce pays semi-aride d’Afrique Australe, les animaux proviendraient du parc du plateau de Waterberg, une réserve nationale située dans le centre de la Namibie. Le pays prévoit également d’abattre 30 hippopotames et 60 buffles, ainsi que 50 impalas, 100 gnous bleus, 300 zèbres et 100 élands.
La Namibie est un pays habitué à des décisions polémiques sur les animaux. En décembre 2020 par exemple, alors qu’il était frappé par la sécheresse et des conflits territoriaux avec les humains, le pays avait vendu environ 170 éléphants. Des troupeaux entiers avaient été monnayés, disait le gouvernement, afin de préserver l’importante structure sociale des communautés des éléphants. La même année, des buffles avaient subi un sort similaire.
La Rédaction