Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s’est exprimé ce dimanche 10 août lors d’une conférence de presse sur son plan concernant la ville de Gaza. Face aux nombreuses interrogations et craintes suscitées, il a assuré que son objectif n’est pas d’« occuper Gaza » mais bien de « libérer la ville du Hamas ».
Un plan en cinq points pour mettre fin à la guerre
Benjamin Netanyahu a détaillé son projet, qu’il résume en cinq principes clés pour clore le conflit :
• La démilitarisation de Gaza et le désarmement du Hamas
• La libération de tous les otages israéliens détenus
• Le maintien d’un contrôle sécuritaire israélien prépondérant
• L’instauration d’une administration civile à Gaza, non liée au Hamas et pacifique
• La mise en place de couloirs humanitaires protégés pour acheminer l’aide dans la bande de Gaza
Le Premier ministre a insisté : « Israël n’a d’autres choix que de finir le travail et de s’assurer de la défaite du Hamas. »
Une aide humanitaire renforcée au cœur du dispositif
Netanyahu a également annoncé que le nombre de points de distribution d’aide humanitaire, en partenariat avec la Fondation GHF soutenue par les États-Unis et Israël, serait augmenté, tout en veillant à ce que cette assistance soit acheminée en dehors des zones de combat.
Une réaction internationale inquiète
Cette annonce a suscité de vives réactions. Miroslav Jenca, sous-secrétaire général de l’ONU, a alerté sur le risque d’« une nouvelle calamité » pouvant avoir des répercussions dans toute la région. Lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, il a mis en garde contre les conséquences potentiellement dramatiques d’un nouvel épisode de violence au Proche-Orient.
Un plan unanimement contesté
Le plan de Netanyahu est contesté aussi bien par certains alliés israéliens d’extrême droite que par les familles des otages, de nombreux chefs d’États et représentants internationaux. Ces derniers redoutent que la prise de contrôle de la ville de Gaza, annoncée par le cabinet de sécurité israélien après 22 mois de guerre, aggrave la situation humanitaire déjà catastrophique.
Plus de deux millions de Palestiniens dans la bande de Gaza sont aujourd’hui menacés par une famine généralisée selon l’ONU. Par ailleurs, l’annonce a profondément choqué les familles des 49 otages encore détenus par le Hamas, qui craignent une condamnation à mort pour leurs proches.
Le Hamas, de son côté, a averti que cette offensive entraînerait le « sacrifice » des otages.
Mobilisation à Tel Aviv pour un accord de paix
Face à cette escalade, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus samedi soir dans les rues de Tel Aviv pour réclamer un accord garantissant le retour de tous les otages, dont 27 sont déjà déclarés morts par l’armée israélienne, en échange d’une cessation des hostilités dans la bande de Gaza.
La Rédaction

