Les funérailles de Hassan Nasrallah, l’ancien leader du Hezbollah, se tiendront le 23 février 2025 à Beyrouth, marquant non seulement un moment de deuil, mais aussi une démonstration de force politique pour le mouvement chiite libanais et son puissant allié, l’Iran. Tué le 27 septembre 2024 lors d’une frappe aérienne israélienne, Nasrallah laisse derrière lui un Hezbollah plus déterminé que jamais dans son affrontement avec Israël.
Un hommage sous haute tension
Des milliers de partisans du Hezbollah se rassembleront dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement, pour rendre hommage à leur leader emblématique. Les rues seront couvertes de portraits de Nasrallah, accompagnés de slogans appelant à la résistance, tandis que les drapeaux du Hezbollah et de l’Iran flotteront côte à côte avec ceux du Liban. L’événement se déroulera sous une sécurité renforcée, en raison des tensions persistantes avec Israël et de la menace d’une escalade violente.
Naim Qassem, le successeur de Nasrallah à la tête du Hezbollah, prendra la parole, appelant à l’unité et à la continuation du combat contre Israël. “La réponse à l’assassinat de notre chef sera à la hauteur du sacrifice qu’il a fait”, déclarera-t-il, galvanisant la foule présente.
L’Iran réaffirme sa solidarité
Profitant de l’occasion, l’Iran, principal soutien du Hezbollah, réaffirmera son engagement envers le mouvement libanais. Des représentants des Gardiens de la Révolution iranienne seront présents, soulignant la forte alliance stratégique entre les deux acteurs. Téhéran renouvellera également ses menaces contre Israël, avertissant qu’une agression supplémentaire contre le Hezbollah ou ses intérêts régionaux entraînera une “réaction écrasante”.
Un contexte explosif
L’assassinat de Nasrallah a intensifié les tensions déjà présentes entre Israël et le Hezbollah. Les affrontements le long de la frontière israélo-libanaise se sont multipliés ces derniers mois, menaçant de dégénérer en un conflit de plus grande envergure. Pour Israël, qui considère le Hezbollah comme une menace existentielle, l’élimination de Nasrallah est perçue comme une nécessité stratégique pour sa sécurité nationale.
Mais avec ces funérailles transformées en un acte de défi et de vengeance, le Hezbollah et l’Iran enverront un message clair : la disparition de Hassan Nasrallah ne marquera pas la fin du combat, mais plutôt un nouveau chapitre dans le face-à-face intense avec Israël.
La Rédaction

