Le paysage politique ivoirien vient de connaître un bouleversement majeur avec la radiation de Tidjane Thiam, chef du principal parti d’opposition, des listes électorales. Cette décision, rendue par la justice le 22 avril 2025, survient à six mois de la présidentielle, alors que le pays se prépare à un scrutin crucial.
La présidente du tribunal a estimé que Tidjane Thiam, ancien ministre et directeur de la Banque Crédit Suisse, avait perdu sa nationalité ivoirienne après l’acquisition de la nationalité française en 1987. Selon l’un de ses avocats, Me Ange Rodrigue Dadjé, la cour a validé la demande des requérants, ordonnant ainsi la radiation de Thiam des listes électorales. Cette décision a immédiatement suscité une vive réaction dans le pays, au sein de son parti politique et parmi ses partisans.
Tidjane Thiam, dont la popularité a grandi au fil des années en tant qu’opposant au régime en place, se retrouvait sur la scène politique comme un prétendant sérieux à la présidentielle. Cette décision judiciaire intervient dans un contexte électoral tendu, où la question de la légitimité des candidats et des règles d’éligibilité s’est intensifiée, ajoutant de l’incertitude à la campagne électorale.
Cette radiation pose également la question des critères de nationalité en matière d’éligibilité politique, un sujet qui pourrait alimenter de nouvelles discussions sur la révision de la loi électorale en Côte d’Ivoire.
À six mois de l’élection présidentielle, la situation politique en Côte d’Ivoire pourrait se complexifier davantage, avec cette nouvelle décision judiciaire contre l’un des principaux leaders de l’opposition. Le camp de Tidjane Thiam, qui n’a pas encore réagi officiellement à cette annonce, pourrait désormais se concentrer sur la contestation de cette décision devant les juridictions compétentes.
La Rédaction

