Vingt ans après la disparition du général Gnassingbé Eyadéma, un colloque scientifique s’est tenu le lundi 3 février 2025 à l’Hôtel 2 Février de Lomé pour lui rendre hommage et revisiter son héritage.
L’événement a rassemblé des personnalités politiques, des universitaires, des chercheurs et des experts venus de plusieurs pays, dont le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Tchad et la France. L’objectif était d’analyser l’impact de son long règne sur le développement du Togo et son rôle dans la stabilité régionale.
Les participants ont abordé les grandes réalisations de Gnassingbé Eyadéma au cours de ses 38 années à la tête du pays (1967-2005), notamment ses efforts pour moderniser le Togo et maintenir la stabilité politique. Son rôle de médiateur dans plusieurs conflits africains a également été examiné, en particulier son implication dans la résolution du différend entre le Cameroun et le Nigeria sur la presqu’île de Bakassi, ainsi que son engagement dans les crises en Sierra Leone et en République démocratique du Congo (ancien Zaïre).
Le colloque s’est articulé autour de deux grands panels : « Gnassingbé Eyadéma et les enjeux de paix en Afrique » et « Gnassingbé Eyadéma : du soldat à l’homme politique ». Une table ronde intitulée « Collaborateurs du général Gnassingbé Eyadéma » a permis à d’anciens proches du président de partager leurs souvenirs sur sa vision politique et son style de gouvernance. Un point marquant a été soulevé par le Dr Wiyao Evalo, qui a expliqué que l’attachement d’Eyadéma au chiffre 13 n’était pas lié au coup d’État du 13 janvier 1963, contrairement à une croyance répandue.
La Première ministre Victoire Tomégah-Dogbé a présidé l’événement, aux côtés de figures politiques telles que Sévon-Tépé Kodjo Adedzé, président de l’Assemblée nationale, ainsi que de représentants d’organisations internationales.
Reconnu pour son engagement en faveur de la paix et pour avoir fait du Togo un acteur diplomatique en Afrique, Gnassingbé Eyadéma continue de susciter débats et réflexions. Ce colloque a permis d’évaluer son héritage et de tirer des enseignements pour l’avenir du pays.
La Rédaction