L’équation s’écrirait: jeune plus smartphone plus moto plus sac à dos égal livreur ! À chaque coin de la capitale togolaise, depuis ces deux dernières années il desservent les fast food et la population en livrant des produits de tout genre. En raison du chômage, ces jeunes s´adonnent âme et corps à ce métier émergent et qui d’ailleurs est très rentable.
« Je gagne au minimum 8000 francs par jour et je peux même faire un gain jusqu’à 15000 francs par jour », Ousmane, jeune livreur Togolais. «Je gagne jusqu’à 5000f par jour dans ce travail », Narcisse, jeune livreur à lomé. A un autre encore d´affirmer suite aux enquêtes de notre rédaction qu’il gagne 4000 francs par jour. Voici entre autres, quelques propos recueillis par notre rédaction. Voici donc Narcisse qui gagnerait donc 150 000 FCFA par mois à Ousmane qui par contre peut faire entrer dans ses caisses entre 240 000 FCFA et 450 000 FCA par mois pour un travail continu sur 30 jour, sachant que même les week-ends, les services d’un livreur sont encore plus sollicités.

Rappelons que le SMIG togolais est passé de 35000 FCFA à 52500 FCFA le 1er janvier 2023. C’est donc à dire qu’en tant que livreur, le jeune togolais est largement au-dessus du SMIG, voire presque 2 à 9 fois le SMIG. Selon le journal de l’économiste au Togo le 31 août 2023, le service de livraison est classé parmi les activités les plus rentables du pays. Si avoir une moto, un smartphone suffit à gagner au-delà du SMIG togolais et que le marché de la livraison va croissant selon le journal de l’économiste, ce secteur qui s’impose au fil du temps est alors une véritable solution au chômage des jeunes togolais.
En effet, en 2018, selon le web journal togolais Matin libre, des économistes ont déclaré que 29 % de la population active est fouettée par le chômage, dont la majorité est jeune. « Rien ne va dans ce pays, après des années d’études, on est réduit au chômage et toujours à la charge de nos parents », Yawovi EWONVO, voaafrique, 12 janvier 2018. Si les entreprises du secteur formel ne sont pas une réponse pour la jeunesse du pays en matière d’emploi de façon aussi simple, les services de livraison semblent, eux, répondre au besoin vital de ces jeunes. LIVREUR-ECOM, KABA DELIVERY SARL, GOZEM, FAST DELIVERY, FAST SERVICES, voici entre autres certaines entreprises dans le secteur au Togo. Chez Kaba, selon une publication sur le site de l’entreprise datant de quatre mois, on recense plus de 200 livreurs. Des sources proches de l´entreprise de VTC Gozem estiment que l’entreprise emploie en moyenne 500 livreurs. Ce sont là, pour ne citer que ceux-là, des chiffres qui parlent d’eux-mêmes.
Dans un reportage de RFI publié le 25 novembre 2019, la blogueuse Bénédicta Honyiglo rapportait que les fast food ont commencé à être visible à chaque coin de rue. De plus selon un constat général, la population est de plus en plus casanière et le temps devient très précieux. Elle préfère se faire livrer un repas que de partir dans un resto ou un fast-food. Il a donc fallu trouver un service intermédiaire entre les consommateurs et les prestataires.
Le service de livraison aujourd’hui constitue l’une des réponses fiables à une jeunesse en détresse face au chômage. Ce secteur va crescendo et on peut déjà dire que ce domaine a de beaux jours devant lui.
La Rédaction