La commission de réflexion en charge du projet de création d’une nouvelle ville au Tchad, a donné des clarifications au cours d’un point de presse ce mardi 27 août, face à la confusion qui s’est créée autour du projet initié par le ministère de l’Aménagement du territoire.
Face à la presse, la présidente de la commission de réflexion, Mme Rahyana Adam Saleh a fait connaitre les réelles intentions de ce projet : trouver une solution au développement anarchique de la capitale en proposant un véritable plan d’urbanisation. « Il ne s’agit pas de remplacer N’Djamena » telle est le résumé de la communication de la présidente Rahyana. « La création d’une ville nouvelle ne veut pas dire remplacer la capitale. N’Djamena restera toujours la capitale, mais il faut voir ce projet comme une extension de la capitale. C’est dire qu’une ville nouvelle sera créée à partir de zéro sur une zone peu habitable, et c’est ce qu’on est en train de faire, et donc on est dans la phase préliminaire des études » lève-t-elle la confusion qui s’est créée autour de ce projet.
En effet, N’Djamena fondée en 1900 sous le nom de Fort-Lamy, est habitée aujourd’hui par plus de 1 500 000 personnes. Au fil des années, la métropole s’est agrandie sans véritable plan d’urbanisation. Le ministère a donc jugé bon de créer une nouvelle ville à 35 km de N’Djamena. « Qu’on le veuille ou pas, l’avenir nous impose de réfléchir à une ville qui soit annexe à la capitale. Si on fait une nouvelle ville, ce sera la fierté des Tchadiens tellement la population a construit de façon anarchique », nous explique le ministre de l’Urbanisation, Mahamat Assileck Hallata. Pour Sosthène Mbernodji, militant des Droits Humains, construire une nouvelle ville est complètement utopique.
« Nous faisons encore des prospections pour l’emplacement de la ville, nous allons définir par la suite les fonctions de cette ville, est-ce que cela va être une ville industrielle, une ville administrative, une ville économique ? » a affirmé la présidente de la commission.
La Rédaction