Alors que l’émotion est toujours grande quelques jours après l’attaque de Barsalogho qui a fait selon les estimations entre 100 et 200 morts au Burkina Faso, le JNIM, ou groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, vient de revendiquer l’attaque.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim) est un groupe lié à al-Qaïda qui est responsable d’attaques au Niger, au Mali, au Togo, au Bénin et en Côte d’Ivoire. Le Burkina, où l’organisation semble solidement implantée, est régulièrement le théâtre d’opérations de ces hommes aux revendications obscures. Le groupe a diffusé une vidéo de l’attaque dans laquelle on voit des dizaines de corps gisant au fond de tranchées.
Selon des témoignages locaux, les jihadistes ont lancé l’offensive samedi matin, au moment où les militaires burkinabè, les civils des localités environnantes et les VDP creusaient des tranchées aux abords de la ville pour tenter de la protéger contre l’avancée de terroristes.
L’attaque aurait duré jusqu’aux environs de 16 heures et les jihadistes ont tiré sans faire de distinction. Aucun bilan officiel n’a été transmis par les autorités de transition burkinabè, mais selon plusieurs sources sécuritaires et civiles, l’attaque de Barsalogho a fait plus de 300 blessés et plus de 200 morts, parmi lesquels des militaires, des VDP et de nombreux civils dont des femmes et des enfants.
Le porte-parole du gouvernement burkinabè de transition, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a dénoncé une attaque « barbare et lâche » et promis une « riposte ». L’armée devrait riposter dans les jours à venir.
La Rédaction