Depuis le début de l’année 2025, le choléra s’étend rapidement à travers l’Afrique, laissant derrière lui un lourd bilan. Les données officielles de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Africa Centres for Disease Control and Prevention (Africa CDC) font état de plus de 382 000 cas confirmés dans 31 pays et de 4 478 décès. Le taux de létalité, proche de 2,2 %, souligne la gravité de cette épidémie qui continue de menacer les populations les plus vulnérables.
Des foyers sévères en Afrique centrale et australe
Le Soudan du Sud, la République démocratique du Congo, le Soudan et l’Angola sont particulièrement touchés. Les facteurs aggravants sont multiples : crises humanitaires, déplacements massifs de populations, accès limité à l’eau potable et aux infrastructures sanitaires. Dans ces contextes fragiles, le choléra se propage rapidement et met en danger des communautés déjà exposées à de multiples vulnérabilités.
Une maladie aux effets rapides et dévastateurs
Le choléra provoque une diarrhée aqueuse intense et des vomissements, entraînant une déshydratation sévère qui peut conduire à la mort si aucun traitement n’est administré. La prise en charge rapide des patients est donc essentielle. La riposte coordonnée par l’OMS et le Partenariat mondial de lutte contre le choléra repose sur la vaccination, le renforcement des systèmes de santé nationaux et la surveillance épidémiologique pour détecter les flambées dès leur apparition.
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Vaccins et capacités de production limitées
La production mondiale de vaccins contre le choléra reste restreinte, avec un seul fabricant basé en Corée du Sud. Pour pallier cette insuffisance, la Zambie a signé en octobre 2024 un accord avec la société chinoise Jijia Medical Technology afin de créer une usine régionale à Lusaka. Cette initiative vise à améliorer l’accès aux vaccins et à renforcer la riposte dans les pays africains les plus exposés.
Prévention et accès à l’eau potable
L’accès à l’eau potable et aux infrastructures sanitaires constitue un enjeu central de la lutte contre le choléra. Les experts insistent sur l’importance de la prévention, à travers l’éducation aux pratiques d’hygiène et l’amélioration des systèmes d’assainissement. La mobilisation des gouvernements et de la communauté internationale demeure indispensable pour limiter l’impact de l’épidémie et sauver des vies.
Une crise sanitaire qui rappelle les fragilités persistantes
L’épidémie de choléra de 2025 rappelle que certaines maladies continuent de frapper là où les systèmes de santé sont fragiles et l’accès à l’eau potable insuffisant. La vigilance, la coordination et la rapidité de l’action sur le terrain sont essentielles pour contenir la propagation et protéger les populations africaines.
La Rédaction

