La disparition d’Evgueni Prigojine, le 23 août 2023, a bouleversé l’échiquier de l’engagement russe en Afrique, entraînant une réorganisation complète de la stratégie de Moscou sur le continent. La mort de Prigojine et de son bras droit, Dmitri Outkine, dans un accident, a marqué la fin de l’ère de la milice Wagner, mais loin de disparaître, la machine de guerre russe s’est rapidement transformée. Une nouvelle structure, baptisée « Africa Corps », a pris le relais, consolidant l’influence de la Russie en Afrique sous la direction d’officiers proches du Kremlin.
Une réorganisation stratégique
L’Africa Corps, successeur de Wagner, s’impose aujourd’hui comme la nouvelle arme de Vladimir Poutine pour asseoir la présence russe en Afrique. Cette entité, bien plus structurée que son prédécesseur, reste entourée de mystère, opérant dans l’ombre avec une efficacité redoutable. L’organigramme de cette nébuleuse reste flou, mais il est clair que le contrôle est désormais exercé par des militaires de haut rang, directement affiliés au pouvoir central à Moscou.
Cette nouvelle structure s’inscrit dans une stratégie de longue haleine, visant à sécuriser les intérêts économiques et géopolitiques de la Russie en Afrique. De la protection des régimes alliés à l’exploitation des ressources naturelles, en passant par l’influence sur les conflits locaux, l’Africa Corps est au cœur de la diplomatie militaire russe sur le continent.
Les nouveaux visages du pouvoir
Contrairement à Wagner, qui avait bâti son pouvoir autour de figures emblématiques comme Prigojine et Outkine, l’Africa Corps adopte une approche plus collective. Les nouveaux leaders sont issus des rangs de l’armée russe, certains ayant été impliqués dans les opérations en Syrie ou en Ukraine. Leur identité reste en grande partie confidentielle, mais leur loyauté envers Poutine est indéniable.
Ces officiers sont chargés de coordonner les opérations militaires, mais aussi de tisser des alliances locales, notamment avec des groupes paramilitaires et des forces de sécurité nationales. Leur mission est de maintenir l’influence russe tout en évitant les erreurs qui ont conduit à la disgrâce de Wagner. L’Africa Corps semble ainsi mieux intégré dans la structure militaire et diplomatique officielle de la Russie, garantissant une plus grande cohésion et une efficacité accrue.
Une Influence qui perdure
Un an après la mort de Prigojine, l’influence russe en Afrique reste intacte, voire renforcée. L’Africa Corps, bien qu’encore en phase de consolidation, s’avère être un instrument clé dans la stratégie de Poutine. En se concentrant sur les pays stratégiques comme la Centrafrique, le Mali, ou encore le Soudan, cette nouvelle force militaire continue d’exercer une pression sur les anciennes puissances coloniales tout en offrant une alternative aux interventions occidentales.
La montée en puissance de l’Africa Corps témoigne de la volonté de la Russie de maintenir sa présence en Afrique, malgré les bouleversements internes et les défis internationaux. Avec cette nouvelle structure, Moscou entend bien rester un acteur incontournable sur le continent, capable de défendre ses intérêts tout en projetant sa puissance à l’échelle mondiale.
Ce nouvel ordre de bataille, sous l’œil vigilant du Kremlin, est destiné à durer. L’Africa Corps incarne une nouvelle phase de l’engagement russe en Afrique, plus centralisée, plus professionnelle, mais toujours aussi opaque. Tandis que les cartes sont rebattues, la Russie continue de jouer un rôle majeur dans les conflits et les dynamiques politiques du continent.
La Rédaction
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