Une avancée scientifique majeure offre désormais de l’espoir aux patients confrontés à une perte centrale de vision liée à l’âge. Une équipe internationale a développé un implant sous-rétiniencapable de stimuler directement la rétine endommagée, permettant de recouvrer partiellement la vue.
Une micro-puce innovante
L’implant, nommé Prima, est une micro-puce photovoltaïque en silicium de 2 mm de côté et 30 microns d’épaisseur, équipée de 378 électrodes. Insérée sous la rétine lors d’une intervention rapide, elle fonctionne sans câble externe grâce à des lunettes de réalité augmentée qui captent les images et les transmettent à un ordinateur. Ces images sont transformées en rayons infrarouges projetés sur la puce, activant les électrodes pour envoyer des signaux électriques au cerveau, contournant ainsi les cellules photoréceptrices mortes.
Des résultats encourageants
L’essai a concerné 42 patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) de type atrophique, la forme la plus fréquente et sans traitement efficace jusqu’à présent.
• 81 % ont amélioré leur lecture d’au moins 10 lettres
• 78 % ont gagné jusqu’à 15 lettres
• Un patient a même atteint un gain de 59 lettres
Ces patients ont pu lire lettres, chiffres et mots, tout en conservant leur vision périphérique.
Perspectives
Les chercheurs envisagent d’étendre l’usage de l’implant à d’autres maladies de la rétine, comme la rétinite pigmentaire ou la maladie de Stargardt. La commercialisation pourrait intervenir dans un à deux ans, et l’implant pourrait être optimisé pour offrir encore plus de précision.
Cette avancée représente un tournant historique pour les patients atteints de perte de vision centrale, redonnant espoir et qualité de vie.
La Rédaction

