Une hypertension artérielle non contrôlée peut augmenter de manière significative le risque de développer une démence, notamment la maladie d’Alzheimer, chez les personnes âgées de plus de 60 ans. Selon une étude récente, ce risque est 36 % plus élevé chez les personnes hypertendues non traitées par rapport à celles qui n’ont pas d’hypertension, et 42 % plus élevé par rapport à celles sous traitement.
Ces résultats proviennent d’une analyse approfondie de 31 250 participants issus de 14 études internationales. Publiée dans la revue Neurology de l’American Academy of Neurology, l’étude montre que le traitement de l’hypertension pourrait jouer un rôle crucial dans la prévention de la démence. En effet, le contrôle de la tension artérielle permettrait de limiter les dommages causés aux vaisseaux sanguins du cerveau, diminuant ainsi le risque de déclin cognitif.
L’équipe de chercheurs de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud en Australie, dirigée par le Dr. Matthew J. Lennon, a suivi les participants pendant une durée moyenne de quatre ans. L’étude démontre que la gestion efficace de l’hypertension peut réduire le risque de démence, particulièrement en ce qui concerne la démence vasculaire. « Nos résultats soulignent l’importance de traiter l’hypertension pour préserver la santé cognitive des personnes âgées », précise le Dr. Lennon.
L’impact de l’hypertension sur le cerveau
Des recherches antérieures avaient déjà établi un lien entre l’hypertension à mi-vie (entre 40 et 65 ans) et un risque accru de démence plus tard dans la vie. L’hypertension entraîne la détérioration des petits vaisseaux sanguins du cerveau, provoquant leur rétrécissement et leur obstruction. Cette réduction de l’apport en oxygène au cerveau peut, à long terme, conduire à des troubles cognitifs, en particulier si les zones de la mémoire sont affectées.
Ainsi, le traitement de l’hypertension artérielle ne se limite pas à la prévention des accidents vasculaires cérébraux ou des maladies cardiaques, mais peut aussi jouer un rôle clé dans la préservation des fonctions cognitives et la réduction du risque de démence.
La Rédaction