Mardi, les procureurs militaires en République démocratique du Congo ont demandé la peine de mort pour 50 personnes, dont trois citoyens américains, accusées d’avoir participé à une tentative de coup d’État en début d’année. Le lieutenant-colonel Innocent Radjabu, procureur militaire en charge de l’affaire, a requis la peine capitale pour l’ensemble des accusés, à l’exception d’un individu souffrant de troubles psychologiques.
Ces accusés, dont le procès a débuté en juin, font face à des charges graves telles que le terrorisme, le meurtre, et l’association de malfaiteurs, des crimes passibles de la peine de mort en RDC.
Parmi les personnes impliquées, Christian Malanga, un proche allié du président Félix Tshisekedi, a été tué après avoir résisté à son arrestation. Il avait diffusé en direct l’attaque sur ses réseaux sociaux peu avant sa mort, selon les déclarations de l’armée congolaise.
Son fils, Marcel Malanga, un Américain de 21 ans, ainsi que deux autres citoyens américains, sont jugés pour leur rôle présumé dans cet événement. La mère de Marcel, Brittney Sawyer, affirme que son fils est innocent et qu’il n’a fait que suivre son père, qui se considérait comme le président d’un gouvernement en exil.
Tyler Thompson Jr., également âgé de 21 ans, s’est rendu en Afrique depuis l’Utah avec Marcel Malanga, pour ce que sa famille croyait être des vacances financées par Christian Malanga. Les deux jeunes hommes avaient joué ensemble au football au lycée dans la banlieue de Salt Lake City. Selon certains anciens coéquipiers, Marcel aurait offert jusqu’à 100 000 dollars pour recruter des personnes intéressées par un « travail de sécurité » au Congo. La famille de Thompson maintient que ce dernier n’était pas au courant des intentions politiques de Christian Malanga et qu’il n’avait jamais prévu de se rendre au Congo. Leurs destinations initiales étaient uniquement l’Afrique du Sud et l’Eswatini, a précisé la belle-mère de Thompson.
Le troisième Américain jugé, Benjamin Reuben Zalman-Polun, 36 ans, aurait connu Christian Malanga par le biais d’une entreprise d’extraction d’or créée au Mozambique en 2022, selon des documents officiels mozambicains et un rapport d’Africa Intelligence.
Cette affaire se déroule dans un contexte où le Congo a récemment rétabli la peine de mort, après plus de deux décennies de moratoire, dans le but de lutter contre la violence et les attaques militantes qui secouent le pays.
La Rédaction