De dizaines de jeunes ougandais sont descendus dans les rues de Kampala pour protester contre la corruption persistante du gouvernement ce mardi 23 juillet 2024, Inspirés par les vastes manifestations au kenya situé juste à l’est du pays. Les manifestants ont ainsi appelé à la démission de la présidente du parlement, Anita Among, accusé d’être impliquée dans plusieurs scandales de corruptions
Les manifestants ougandais inspirés par les kenyans ont été violemment réprimés par la police ougandaise quoi que manifestations étaient pacifiques. Environ 60 personnes, dont un présentateur de télévision et de radio et trois jeunes leaders de la contestation, ont été arrêtées et placées en détention provisoire pour « nuisance pour la communauté ». Parmi eux figurent aussi trois députés du principal parti d’opposition de l’ancien candidat à la présidentielle de 2021 Bobi Wine de la Plateforme d’unité nationale (NUP). Dans un communiqué, Tigere Chagutah, le directeur régional d’Amnesty internationale pour l’Afrique de l’est et de l’Afrique australe, a dénoncé « les tactiques musclées utilisées par le gouvernement ougandais pour étouffer et faire taire des manifestants pacifiques » qui « témoignent d’une répression manifeste contre la dissidence ». Il a appelé les autorités à libérer immédiatement tous les manifestants arrêtés et à répondre aux revendications de la population contre la corruption

Le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, avait pourtant mis en garde samedi que les manifestants « jouaient avec le feu ». Le gouvernement ougandais a longtemps utilisé le délit colonial de « nuisance pour la population » pour réprimer illégalement les manifestations légitimes
Les manifestations de mardi s’inscrivent dans ce contexte de mécontentement populaire face à un pouvoir de plus en plus autoritaire et répressif.
La Rédaction