L’Agence sanitaire mondiale de l’ONU a publié jeudi dernier son enquête sur le taux de la consommation de l’alcool sur le plan mondial. De ce rapport, il ressort que les pays européens ont remporté la première place dans le classement mondial des gros buveurs d’alcool avec un taux de consommation annuelle de 9,2 litres d’alcool pur par habitant. Ceci ramène les Américains à la deuxième place suivi des africains à la troisième place.
Les Européens conservent ce titre peu enviable de champion du monde dans la consommation de l’alcool depuis 2019 malgré les méfaits qui y sont attachés. Selon les dernières données comparables à l’échelle mondiale, le taux de consommation annuelle des hommes en Europe est 4 fois plus élevé (14,9 litres) que celui comptabilisé dans le compte des femmes (4 litres). Cette forte consommation crée une dépendance à l’alcool de 5,9% chez près d’un adulte sur vingt en Europe. Ce taux élevé provoque de nombreuses maladies cardiovasculaires et respiratoires chroniques qui sont à l’origine de 90% des décès. 800 000 est le chiffre exact de morts enregistré chaque année par l’agence onusienne de santé, ce qui constitue malheureusement un fort taux de mortalité.
Sur le plan mondial, des progrès ont certes été accomplis. Le nombre de décès attribuables à l’alcool pour 100 000 personnes a diminué de 20,2% à l’échelle mondiale. De même le nombre de pays qui élaborent des politiques nationales de lutte contre l’alcool a régulièrement augmenté.
Néanmoins, l’ONU enjoint les pays européens « à augmenter les taxes sur les boissons alcoolisées, à mettre en œuvre des restrictions globales sur la commercialisation de l’alcool et à réduire la disponibilité de l’alcool ».