Le jeudi 26 septembre, le président américain Joe Biden a annoncé une nouvelle enveloppe d’aide militaire pour l’Ukraine, s’élevant à 7,9 milliards de dollars. Cette assistance comprend notamment des armes à longue portée, mais l’autorisation d’utiliser ces armes sur le territoire russe, souhaitée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, n’a pas été accordée.
Biden a rappelé l’engagement des États-Unis dans le soutien à l’Ukraine face à l’invasion russe : « Depuis près de trois ans, les États-Unis se tiennent aux côtés du peuple ukrainien dans sa lutte pour la liberté contre l’agression russe. Mon administration a fait de cette aide une priorité, mais le chemin reste long. C’est pourquoi j’annonce aujourd’hui une augmentation du soutien à la sécurité de l’Ukraine. »
Selon The New York Times, cette nouvelle assistance inclut 5,5 milliards de dollars qui devaient être débloqués avant la fin du mois, sous peine d’être gelés en raison de l’absence d’autorisation du Congrès pour leur gestion par le Pentagone. Biden assure ainsi la continuité de ce soutien, même en cas de victoire de Donald Trump aux élections présidentielles à venir. En plus de cela, 2,4 milliards de dollars seront alloués par le ministère de la Défense pour des livraisons de munitions et de drones.
Bombes JSOW et missiles Patriot en renfort
Le renforcement militaire se traduit également par l’envoi de munitions JSOW (Joint Standoff Weapon), des bombes guidées à longue portée pouvant être intégrées aux chasseurs F-16 dont l’Ukraine est désormais équipée. Ces bombes possèdent des ailes rétractables, leur permettant de frapper des cibles à plus de 110 kilomètres de distance. D’après *ABC News*, les versions envoyées en Ukraine seraient équipées de sous-munitions.
En plus de ces munitions, les États-Unis fourniront également une nouvelle batterie de missiles Patriot ainsi que des systèmes de défense antiaérienne. Bien que cette aide militaire soit significative, la question de l’utilisation de ces armes sur le territoire russe reste en suspens. Zelensky, qui a rencontré Biden à la Maison-Blanche, espérait obtenir l’autorisation de frapper des cibles russes avec les missiles longue portée, mais aucune décision favorable n’a été prise à ce sujet pour l’instant, comme le souligne The Guardian.
Tensions autour de la doctrine nucléaire russe
Parallèlement à ces annonces, Vladimir Poutine a révélé une révision de la doctrine nucléaire russe, déclarant qu’une attaque menée avec certaines armes par un État non doté de l’arme nucléaire, mais avec le soutien d’un pays en possédant, pourrait être perçue comme une « agression conjointe contre la Fédération de Russie », justifiant une riposte nucléaire.
Le journal italien Corriere della Sera s’inquiète des implications d’une telle modification doctrinale, notant que même une utilisation d’armes nucléaires tactiques pourrait conduire à une escalade aux conséquences imprévisibles. L’ombre d’un conflit généralisé plane, faisant écho à la célèbre prévision attribuée à Albert Einstein : la guerre suivante pourrait bien se dérouler avec des pierres, pour ceux qui auront survécu.
La Rédaction

