Les récentes manifestations au Nigeria ont pris une tournure tragique, avec un bilan de 22 morts, selon Amnesty International. Ces événements ont été déclenchés par des protestations contre la hausse des prix et la mauvaise gouvernance dans un contexte de crise économique persistante. Les forces de sécurité, accusées d’avoir réagi avec une force excessive, sont au cœur de la polémique.
Les manifestatiwons, qui ont débuté de manière pacifique ont rapidement dégénéré en affrontements violents avec des milliers de forces de sécurité déployées sur le terrain. Les autorités ont justifié leur intervention en affirmant avoir pris des mesures « appropriées » pour maintenir l’ordre, tout en ne reconnaissant qu’un seul décès, celui d’un adolescent abattu lors d’un « tir de sommation ».
Cependant, des témoignages de familles et des vidéos semblent confirmer les accusations selon lesquelles plusieurs manifestants ont été tués par des balles tirées par les forces de sécurité. Isa Sanusi, directrice d’Amnesty International pour le Nigeria, a déclaré qu’il n’y avait pas de justification à l’utilisation d’armes à feu réelles lors de ces manifestations.
Les manifestations ont été marquées par des actes de violence et de pillage dans plusieurs États. Le chef de la police nationale a déclaré que la situation avait dégénéré en un « soulèvement de masse ». Au cours des manifestations, au moins 700 personnes ont été arrêtées, et des journalistes ont été pris pour cibles par des tirs à Abuja.
Le Nigeria, pays riche en ressources pétrolières, fait face à une crise accentuée marquée par la cherté de la vie. Le taux d’inflation a atteint 34,19 %, un niveau record depuis 28 ans, pendant que la monnaie nationale, le naira, s’effondre face au dollar. La pauvreté touche plus de 63 % de la population, et le gouvernement rencontre des difficultés à générer des emplois dans un pays qui devrait devenir la troisième nation la plus peuplée du monde d’ici 2050.
Alors que les Nigérians continuent de faire entendre leur voix face à des conditions de vie insupportables, la communauté internationale suit de près l’évolution de cette crise. Les demandes de justice et de responsabilité des autorités augmentent, alors que le pays fait face à de graves défis économiques et sociaux.
La Rédaction