Le gouvernement de transition du Niger a annoncé, mardi 27 août 2024, la levée de la suspension de l’octroi des droits miniers, en vigueur depuis le 22 janvier 2024. Le ministre des Mines, Ousmane Abarchi, a informé l’opinion publique de cette décision dans une note de service.
Les demandeurs de droits miniers sont désormais tenus de mettre à jour leurs dossiers conformément à l’ordonnance du 08 août 2024 qui est venu modifier la loi minière de 2022. Les nouvelles dispositions introduisent des mesures destinées à renforcer la souveraineté nationale sur les ressources naturelles. Cette politique de reconquête de la souveraineté est le socle de la politique du CNSP. Le texte contient des dispositions qui consacrent la révision à la hausse des droits, taxes et redevances, la promotion des opérateurs nationaux, et l’application des principes « préleveur-payeur » et « pollueur-payeur ».
La suspension de l’octroi des droits miniers, décidée en janvier 2024, n’avait pas été justifiée publiquement par les autorités. Cette levée de la suspension intervient alors que le permis d’exploitation de la mine d’uranium d’Imouraren, détenu par l’industriel français Orano, a été retiré, de même que celui de la société canadienne GoviEx pour le site de Madaouela concernant toujours l’uranium. Rien n’empêche toutefois ces deux sociétés d’introduire de nouvelles demandes en vue d’obtenir à nouveau les permis, même si beaucoup d’analystes pensent que le géant de l’atome russe Rosatom qui est en train de songer à installer une centrale nucléaire au Burkina Faso devrait obtenir ces permis.
La Rédaction