La ligne ferroviaire Tananarive-Côte Est (TCE) est un axe vital pour Madagascar, reliant la capitale Antananarivo aux côtes de l’océan Indien via le port de Toamasina (Tamatave). S’étendant sur environ 372 km, cette infrastructure, mise en service entre 1901 et 1913, joue un rôle essentiel dans le transport de marchandises, notamment des produits agricoles et du carburant, malgré son état vieillissant.
La TCE est souvent décrite comme le « cordon ombilical » de l’économie malgache. En effet, elle est la principale voie de transport pour des centaines de tonnes de bananes, de céréales et de carburant, facilitant l’approvisionnement des zones rurales et des industries locales. Chaque jour, environ six trains circulent sur cette ligne, transportant des marchandises vitales à la vie économique du pays. Environ 40 % du carburant importé transite par cette voie, ce qui en fait un élément clé de la logistique nationale.
Malgré son importance, la TCE fait face à des défis majeurs. La capacité de transport est insuffisante, avec seulement 200 000 tonnes acheminées l’année dernière, bien en deçà de son potentiel. Le manque de locomotives et de wagons limite la fréquence et le volume des services offerts. Des investissements de 130 millions de dollars sont nécessaires pour moderniser l’infrastructure et augmenter la capacité de traction.
L’état de la route nationale 2, qui relie également Toamasina à Antananarivo, est dégradé, rendant le transport routier peu fiable. Dans ce contexte, le rail se présente comme une alternative plus économique et sécurisée, coûtant jusqu’à 30 % moins cher que le transport par camion. Un symbole de la résilience économique de Madagascar, la ligne Tananarive-Côte Est est plus qu’un simple moyen de transport. En facilitant l’accès aux marchés et en soutenant les producteurs locaux, elle est un axe significatif de l’avenir économique de l’île.
La Rédaction