Au Ghana, la nation pleure la disparition de Nana Konadu Agyeman-Rawlings, ancienne Première dame et figure emblématique de l’engagement des femmes dans la vie publique. Elle s’est éteinte à l’âge de 76 ans à l’hôpital Ridge d’Accra, après une courte maladie, a confirmé la présidence ghanéenne, présentant ses condoléances à la famille Rawlings.
Épouse de l’ancien président Jerry John Rawlings, elle a exercé les fonctions de Première dame à deux reprises : de juin à septembre 1979 puis de décembre 1981 à janvier 2001. Pendant ces deux décennies, elle a accompagné le pays dans ses transitions démocratiques et s’est investie activement dans les questions sociales, devenant une voix incontournable pour les femmes et les enfants.
Née à Cape Coast, issue de la noblesse ashantie de Kumasi, Nana Konadu Agyeman-Rawlings a grandi dans un environnement valorisant l’éducation et la discipline. Diplômée de l’établissement prestigieux Achimota, elle y rencontre celui qui deviendra son mari et futur président du Ghana.
Formée en décoration d’intérieur, elle choisit rapidement de consacrer sa vie à la cause sociale et féminine. En 1982, elle fonde le Mouvement des femmes du 31 décembre, visant à renforcer la participation des femmes au développement national. Elle milite pour l’autonomisation économique des femmes, la création de petites entreprises locales et la lutte contre les mariages précoces ainsi que les mutilations génitales féminines, offrant à des milliers de femmes ghanéennes accès à la formation et à des revenus indépendants.
Nana Konadu Agyeman-Rawlings s’est également illustrée sur la scène politique nationale. En 2016, elle devient la première femme candidate à l’élection présidentielle ghanéenne, après avoir fondé son propre parti, le Parti national démocratique (NDP), suite à son départ du Congrès national démocratique (NDC) en raison de divergences avec sa direction.
Mère de quatre enfants, dont Zanetor Agyeman-Rawlings, députée au Parlement, elle laisse l’image d’une femme forte, visionnaire et déterminée, symbole du courage et de l’engagement des femmes dans la politique ghanéenne.
La Rédaction

