Peter Cherif, un jihadiste français, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises spéciale de Paris le 3 octobre 2024. Cette condamnation est liée à son rôle dans l’attentat de Charlie Hebdo en janvier 2015 et à la séquestration de trois humanitaires en 2011.
La cour a retenu toutes les charges contre lui et a décidé d’ajouter à sa peine une période de sûreté de 22 ans, soulignant la gravité de ses actes et sa dangerosité. La présidente de la cour, Frédérique Aline, a expliqué que cette décision était justifiée par la gravité des faits reprochés.
Les avocats généraux ont décrit Cherif comme un « jihadiste intégral » et une « pierre angulaire » dans la préparation de l’attentat. En revanche, les avocats de la défense ont critiqué le procès, le qualifiant de « match truqué ». Ils ont soutenu que Cherif n’avait pas eu l’occasion de s’expliquer pleinement et que le ministère public n’avait pas présenté suffisamment de preuves pour prouver sa complicité dans l’attentat.
Peter Cherif, âgé de 42 ans, a été jugé pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » entre 2011 et 2018. Pendant cette période, il était actif au sein d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) au Yémen. Il était accusé d’avoir rejoint cette organisation et d’avoir aidé son ami Chérif Kouachi à préparer l’attentat du 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts. L’attaque a été déclarée par AQPA.
En plus de cela, Cherif avait aussi été impliqué dans la séquestration de trois membres d’une ONG française en 2011. Il a reconnu avoir été l’un des geôliers des otages et a servi de traducteur entre eux et leurs ravisseurs. La présidente a déclaré « La cour a retenu votre rôle de facilitateur, d’intégrateur de Chérif Kouachi auprès d’AQPA » soulignant qu’il était « le seul Français » dans l’organisation. Cependant, il a nié toute participation à l’attentat contre Charlie Hebdo.
Après le verdict, les avocats ont annoncé qu’ils envisageraient de faire appel. L’avocat représentant Charlie Hebdo a déclaré que bien que la peine soit sévère, elle reflète l’engagement « fanatique » de Cherif, qui n’a pas changé même pendant le procès.
La Rédaction

