Les pyramides de Gizeh, imposants témoins de l’Égypte antique, fascinent depuis des millénaires par leur gigantisme et les mystères qui les entourent. Ces monuments, seuls rescapés des sept Merveilles du monde antique, continuent de défier la compréhension des chercheurs modernes. L’absence de documents écrits sur leur construction rend cette entreprise d’ingénierie exceptionnelle encore plus énigmatique. Malgré des décennies de fouilles et de recherches archéologiques, les outils, les techniques et les méthodes utilisées pour ériger ces géants de pierre restent partiellement inconnus.
Une entreprise royale sous Khéops
La construction des grandes pyramides débuta sous le règne de Khéops, vers 2500 av. J.-C., en tant que projet funéraire destiné à honorer sa divinité posthume. Selon les croyances égyptiennes, les pharaons étaient destinés à devenir des dieux dans l’au-delà, et il était impératif de leur ériger un monument à la hauteur de leur pouvoir. La grande pyramide de Khéops, située sur le plateau de Gizeh, fut conçue comme un complexe funéraire grandiose. Elle comprenait des mastabas, des tombes royales, ainsi qu’un temple funéraire. Deux autres pyramides, celles de Khéphren et de Mykérinos, furent construites par ses successeurs sur le même site. Gizeh accueillait également des pyramides plus petites, aujourd’hui disparues, dédiées aux reines.
Des méthodes de construction encore inexpliquées
Malgré les nombreuses études, les méthodes exactes de construction des pyramides demeurent en grande partie mystérieuses. Les chercheurs s’accordent sur le fait que les pyramides étaient constituées principalement de blocs de calcaire et de granit, extraits de carrières situées à travers toute l’Égypte. Le transport de ces blocs massifs sur des distances parfois considérables représente un défi technique majeur. Des leviers en bois, des rampes et d’autres mécanismes sont souvent évoqués pour expliquer leur déplacement, mais aucune méthode précise n’a été définitivement prouvée.
Une autre question concerne le temps nécessaire à la construction des pyramides. Hérodote, historien grec, affirmait que la pyramide de Khéops avait été achevée en vingt ans, une estimation qui concorde avec la durée du règne de Khéops. Toutefois, des recherches plus récentes ont apporté de nouvelles éclairages. En 2013, l’égyptologue Pierre Tallet révéla la découverte d’un journal de bord d’un contremaître nommé Merer, datant de l’époque de la construction. Ce document a permis de réviser plusieurs idées reçues, notamment celle selon laquelle les pyramides auraient été construites par des esclaves. En réalité, elles ont été bâties par des ouvriers qualifiés venus des quatre coins du royaume, nourris et rémunérés en céréales.
Une prouesse d’ingénierie toujours incomprise
En dépit des nombreuses découvertes archéologiques, les pyramides de Gizeh demeurent un chef-d’œuvre d’ingénierie dont les secrets échappent encore à la compréhension totale des chercheurs. Les techniques et les outils qui ont permis de construire ces monuments titanesques, ainsi que la manière dont ils ont été acheminés et assemblés, continuent d’alimenter les spéculations. Chaque nouvelle fouille et découverte nous rapproche un peu plus de la vérité, mais les pyramides, par leur perfection et leur mystère, restent des symboles d’un savoir ancien et d’une maîtrise technique hors du commun.
La Rédaction

