Tel Aviv, 29 juillet 2024
Une vague de violence inédite a frappé Israël lundi, alors que des extrémistes de droite ont pris d’assaut deux bases militaires en signe de protestation contre l’arrestation de neuf soldats accusés de torture sur des détenus palestiniens. Cet acte de rébellion, orchestré par des militants et élus d’extrême droite, a plongé le pays dans un état de choc et de confusion, ravivant les craintes d’une possible guerre civile.
Les incidents ont commencé tôt le matin, lorsque des manifestants en colère ont convergé vers la base de Tzrifin, située dans le centre du pays. Brandissant des drapeaux israéliens et des pancartes dénonçant l’arrestation des soldats, les protestataires ont rapidement escaladé les barrières de sécurité, pénétrant dans le périmètre militaire. Des affrontements violents ont éclaté entre les manifestants et les forces de sécurité, aboutissant à plusieurs blessés des deux côtés.
Quelques heures plus tard, une scène similaire s’est déroulée à la base de Nevatim, dans le sud d’Israël. Là encore, des dizaines de manifestants ont forcé l’entrée de la base, criant des slogans nationalistes et exigeant la libération immédiate des soldats détenus. Les forces de sécurité, bien que surprises par l’ampleur et la coordination de ces attaques, ont finalement réussi à repousser les assaillants après de violents heurts.
Les réactions à ces événements ont été immédiates et variées. Le Premier ministre, dans une déclaration urgente, a condamné ces attaques, les qualifiant de « trahison envers l’État et ses institutions ». Il a appelé à l’unité nationale et a promis que les responsables de ces actes seraient traduits en justice. De son côté, le ministre de la Défense a insisté sur la nécessité de maintenir l’ordre et la discipline au sein des forces armées, tout en soulignant l’importance de traiter les allégations de torture avec la plus grande rigueur.
Cependant, ces condamnations n’ont pas suffi à apaiser les craintes d’une partie de la population israélienne. Les commentateurs politiques et les analystes voient dans ces incidents les signes avant-coureurs d’un schisme profond au sein de la société israélienne. « Le pays est dans le gouffre », a titré un journal national ce matin, résumant ainsi le sentiment général d’inquiétude qui règne actuellement.
Certains observateurs craignent que cette violence ne soit que le début d’une série de confrontations entre différents groupes au sein de la société israélienne. L’arrestation des neuf soldats, accusés de pratiques inhumaines, a été perçue par leurs partisans comme une trahison de la part de l’establishment militaire et politique, alimentant ainsi un ressentiment latent et une polarisation accrue.
La situation reste tendue, et de nouvelles manifestations sont à craindre dans les jours à venir. Les autorités ont renforcé les mesures de sécurité autour des installations militaires et des bâtiments gouvernementaux, tout en appelant la population au calme. Malgré ces efforts, l’incertitude et l’angoisse dominent, alors que le pays tente de comprendre comment il a pu en arriver à un tel point de fracture.
Ces attaques contre des bases militaires israéliennes marquent un tournant inquiétant dans l’histoire récente du pays. Alors que les autorités cherchent à rétablir l’ordre, la société israélienne est confrontée à des questions fondamentales sur son unité et sa résilience face à des divisions internes de plus en plus profondes.
Jewish Telegraphic Agency
(https://www.jta.org/2024/04/19/israel/us-sanctions-far-right-israeli-activist-bentzi-gopstein-and-2-groups-in-latest-round-of-west-bank-penalties).