Le président russe Vladimir Poutine sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour avoir « déporté illégalement » des enfants ukrainiens, se rendra en Mongolie le 3 septembre. Des questions se posent, le mandat d’arrêt n’est plus en vigueur ?
C’est la première fois que Poutine se rend dans un pays qui a signé le Statut de Rome, depuis que la CPI a émis ce mandat d’arrêt en mars 2023. Ce mandat soulève son présumé rôle dans l’enlèvement d’enfants en Ukraine et leur transfert illégal vers la Russie.
Selon les règles de la CPI, chaque pays membre doit arrêter toute personne sur son territoire à l’encontre duquel a été émis un mandat d’arrêt. La Mongolie devrait donc en théorie arrêter le président russe Poutine. Cependant, la question est de savoir si la CPI a la force de police nécessaire pour faire appliquer ces mandats.
Le Kremlin a annoncé que Poutine se rendrait en Mongolie à l’invitation du président mongol Ukhnaa Khurelsukh « pour participer aux cérémonies organisées à l’occasion du 85e anniversaire de la victoire conjointe des forces armées soviétiques et mongoles sur les militaristes japonais sur le fleuve Khalkhin Gol ».
Le Kremlin rejette les accusations de la CPI et considère le mandat d’arrêt comme « nul et non avenu ». La Mongolie, riche en ressources naturelles, est située entre la Russie et la Chine et est convoitée par les grandes puissances, comme l’ont montré les visites en cette même année 2024 de responsables américains et français.
Bien que la Mongolie soit censée arrêter Poutine en tant que membre de la CPI, il semble peu probable que le président russe soit effectivement mis aux arrêts lors de cette visite.
La Rédaction