La 10e session de la Conférence ministérielle africaine sur l’Environnement (CMAE) se tient à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 30 août au 6 septembre 2024. Cet événement a pour objectif de préparer la 16e Conférence des Parties (COP16), qui aura lieu du 2 au 13 décembre 2024 en Arabie Saoudite. La session réunit des ministres africains de l’Environnement, des experts climatiques, des organisations internationales et des représentants de la société civile, tous mobilisés pour renforcer les ambitions de l’Afrique face aux défis environnementaux.
Le thème de cette session extraordinaire est « Renforcer les ambitions de l’Afrique pour réduire la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse ». Selon la Plateforme intergouvernementale sur la Biodiversité et les Services écosystémiques (IPBES), environ 65 % des terres en Afrique sont dégradées, affectant plus de 400 millions de personnes. Les discussions porteront sur des stratégies pour restaurer les zones dégradées, réduire les effets des sécheresses et trouver des moyens de financement pour atteindre les objectifs de neutralité en matière de dégradation des terres.
Les résultats de cette session seront présentés lors de la COP16 de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) et aux processus de l’Union Africaine, notamment le Comité des Chefs d’État et de Gouvernement Africains sur le Changement Climatique.
Des consultations régionales ont été organisées pour permettre aux acteurs de la société civile de trouver une position commune sur les enjeux environnementaux qui préoccupent le continent. Ayman Cherkaoui, facilitateur régional du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), s’est affirmé sur l’importance de cette participation, en disant que les perspectives et priorités de la société civile seront défendues lors des réunions.
Rose Mwebaza, directrice du bureau Afrique du PNUE, a également exprimé la nécessité d’impliquer les organisations de la société civile pour trouver des solutions aux défis environnementaux, tels que la dégradation des sols et la pollution plastique. Des mesures ont été prises pour réduire l’impact environnemental de l’événement lui-même, en adoptant des pratiques durables dans son organisation.
La Rédaction

