Le premier Congrès mondial des peuples autochtones et des populations locales des grands bassins forestiers s’est tenu à Brazzaville, au Congo, du 26 au 30 mai 2025. Cet événement inédit a réuni des représentants des trois plus grandes zones forestières de la planète : le bassin du Congo, l’Amazonie et la région Bornéo-Mékong.
L’objectif principal du congrès était de parvenir à une déclaration commune avant la tenue de la COP30 prévue à Belém, au Brésil, en novembre prochain. La déclaration vise à renforcer la voix collective des peuples autochtones sur les enjeux liés à la protection des forêts, au changement climatique et aux droits fonciers.
Sur le site du congrès, les délégations ont représenté leurs modes de vie traditionnels à travers des installations symboliques et culturelles. Les travaux ont porté sur plusieurs axes, dont la reconnaissance juridique des terres ancestrales, l’accès direct aux financements internationaux destinés à la conservation, et la participation effective des communautés autochtones aux décisions environnementales.
Les participants ont rappelé le rôle central des populations locales dans la préservation des grands écosystèmes forestiers tropicaux, affirmant que ces communautés protègent leurs territoires depuis des générations, souvent sans soutien institutionnel. Les discussions ont également insisté sur l’importance d’une coordination intercontinentale entre les peuples de la forêt, afin de porter une voix cohérente dans les négociations climatiques mondiales.
La déclaration finale issue du congrès devrait servir de base commune aux peuples autochtones des trois régions forestières lors de la COP30. Elle est appelée à peser dans les débats internationaux sur la justice climatique, la gouvernance des ressources naturelles, et le financement de la conservation par les partenaires internationaux.
En accueillant ce congrès, Brazzaville s’est affirmée comme un centre diplomatique majeur dans le dialogue mondial sur les forêts, marquant une étape stratégique pour la visibilité des bassins forestiers tropicaux et de leurs populations dans les négociations climatiques à venir.
La Rédaction

