Le Comité central du Parti communiste chinois s’est réuni en ce mois de Juillet pour évaluer l’état de l’économie du pays, après avoir reporté son plénum cet automne en raison de divergences internes. La réunion a acté un changement de cap radical : Désormais, la priorité absolue est donnée à la sécurité nationale et à l’autarcie économique, en rupture avec la politique d’ouverture et de réformes lancée en 1978 sous Deng Xiaoping.
En adoptant cette stratégie d’autarcie, la Chine semble vouloir se protéger contre les fluctuations économiques mondiales et les tensions géopolitiques croissantes. Cependant, cette approche risque d’isoler davantage le pays, limitant son potentiel d’innovation et de croissance.
Cette nouvelle direction intervient alors que l’économie chinoise montre des signes inquiétants de ralentissement. Officiellement, la croissance est annoncée à 4,7 %, mais les chiffres réels se situeraient en dessous de 3 %. Cette stagnation est notamment visible dans le secteur technologique, qui a subi un coup d’arrêt brutal suite à la reprise en main par le Parti communiste. L’exemple le plus frappant est le sort réservé à Alibaba et à son fondateur Jack Ma, autrefois symbole de la réussite économique chinoise, désormais relégué au second plan après des sanctions sévères.
Pour la première fois depuis des décennies, la Chine fait le choix de se replier sur elle-même, un tournant historique qui pourrait marquer la fin de son essor économique fulgurant et la renaissance d’une ère étatiste et maoïste. Seul l’avenir dira si cette stratégie permettra à la Chine de renforcer sa sécurité nationale ou si elle l’entraînera vers un isolement économique délétère.
Source : Comité central du Parti communiste chinois